L’ouvrage est divisé en quatre parties : 

  • Un environnement hostile à la marche
  • L’étalement urbain et la dépendance envers l’automobile
  • La rançon de la sédentarité
  • Les solutions

Pourquoi avons-nous cessé de marcher ? 

Le propos se situe au Canada et aux Etats-Unis. L’auteure explique que les villes et les environnements y ont été aménagés de telle manière qu’ils favorisent l’utilisation des voitures et compliquent la vie des piétons. Comment en est-on arrivé là ? Il faut remonter aux années 1950 marquées par le phénomène de l’étalement urbain : construction de banlieues, règlement de zonage (séparation des quartiers résidentiels et industriels pour éviter la pollution), diminution de la densité de population dans ces quartiers et donc de l’offre des transports publics, construction de grands centres commerciaux hors des villes… 

La voiture, qui représente pourtant un symbole de liberté, prive les citoyens de leur autonomie. En effet, ceux-ci ne peuvent se rendre nulle part à pied et dépendent de la voiture pour le moindre déplacement. La marche « utilitaire » est devenue quasi-inexistante, l’activité physique est donc reléguée à notre temps de loisir et repose sur la responsabilité individuelle et la volonté de chacun d’en faire ou pas.

La dépendance à la voiture entrave la mobilité des personnes qui n’en ont pas. Pourtant « un tiers de la population américaine ne détient pas de permis de conduire : jeunes, gens âgés, personnes handicapées et pauvres dépendent des autres pour la plupart de leurs déplacements » (p.112). Pour une certaine frange de la population, acheter et entretenir une voiture représente des coûts importants qui accentuent une situation déjà précaire à la base.

Des conséquences sociales, économiques et sanitaires multiples 

Pour l’auteure, la disparition de l’espace public et l’augmentation conjointe de l’espace privé s’accompagnent de l’érosion du sentiment d’appartenance à une communauté. Confinés dans la sphère privée, les citoyens ont moins d’occasions de se rencontrer, de s’approprier la rue ou le quartier et même d’agir collectivement. « Il est difficile de sentir que l’on fait partie d’une communauté quand le quartier où l’on travaille n’est pas le même que celui où l’on habite ni celui où l’on s’amuse ou fait ses emplettes » (p.117).

Ces environnements axés sur l’automobile entraînent d’autres conséquences sociales, économiques et sanitaires. Citons par exemple l’augmentation de la pollution, le déboisement, la ségrégation économique des quartiers, les accidents de la route, l’augmentation des dépenses publiques liées à la santé et l’inactivité physique…

Quelles solutions ?

La marche est une partie de la solution à l’inactivité physique de la population. Elle doit être conçue comme un mode de locomotion et pas seulement comme une activité récréative. Si la marche est une partie de la solution, comment amener les gens à marcher plus ?

Pour Marie Demers, ce n’est pas un changement de comportement individuel qui doit se faire, c’est un changement structurel qui passe par le réaménagement urbain. Par des trottoirs plus larges, des feux de signalisation plus longs, l’aménagement de pistes cyclables, de parcs et de squares, il est possible de rendre une ville plus conviviale pour les piétons. Les espaces doivent recouvrir une multiplicité d’usages : travail, résidence, commerces, écoles…

Le petit plus de l’ouvrage

Rendez-vous à la page 255. Vous y trouverez un « Guide de ressources sur la marche et les villes conviviales ». Concrètement, l’auteure a rassemblé des organismes ou des outils permettant aux personnes désireuses d’intégrer la marche dans leur quotidien ou de contribuer à créer autour d’elles un environnement favorable à la marche et au vélo.

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